الاثنين، 6 مايو 2013

Syrie : Les journalistes sont la cible du régime et des rebelles



 
Un journaliste au milieu de rebelles le 19 février 2013 à Deir Ezzor en Syrie
Les journalistes qui couvrent la crise en Syrie sont victimes tant du régime que des rebelles, assure Amnesty International, déplorant des agressions que l'organisation qualifie de “crimes de guerre”.
      “Nombre de journalistes, présents en Syrie pour rapporter les violations des droits de l'Homme commises dans ce pays, ont été tués, arrêtés de manière arbitraire, détenus, victimes de disparition et de tortures depuis deux ans”, a affirmé l'organisation Amnesty International à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
Couvrir la guerre qui ravage la Syrie depuis deux ans est devenu parmi les métiers les plus périlleux de la planète. Les reporters sont non seulement exposés aux dangers des combats mais aussi la cible d'enlèvements politiques ou crapuleux de la part du régime et des rebelles.
“Tirer sur le messager”
       Dans un rapport intitulé “Tirer sur le messager: les journalistes sont visés par toutes les parties en Syrie”, l'organisation rapporte que “au moins 36 journalistes sont morts dans ce qui apparaît comme des attaques ciblées”.
Selon Reporter sans frontières (RSF), en deux ans, 23 reporters ont été tués ainsi que 58 journalistes-citoyens. Ces derniers, partisans de la rébellion, décrivent et filment le quotidien des villes assiégées, diffusant leurs informations via les réseaux sociaux.
Ann Harrison, directrice adjointe d'Amnesty International pour l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, rappelle à ce propos que “les attaques contre des civils, dont les journalistes, sont des crimes de guerre, et ceux qui les commettent doivent être traduit en justice”.
Sept journalistes portés disparus
       Au moins sept journalistes sont actuellement portés disparus en Syrie, dont l'américain James Foley, qui avait fourni durant des mois des reportages vidéo à l'AFP et dont on est sans nouvelles depuis novembre. Le dernier à être porté disparu est Domenico Quirico de La Stampa qui, après être entré clandestinement, n'a plus donné signe depuis vingt jours.
      En raison de la distribution au compte-goutte de visas par le régime, beaucoup n'ont d'autre choix que de pénétrer clandestinement à travers la frontière poreuse, notamment par la Turquie, avec les insurgés, un chemin semé d'embûches. Certains insurgés sont accusés d'avoir volé des journalistes ou d'avoir réclamé des rançons.
Les jihadistes, plus radicaux encore, considèrent tous les reporters comme des espions à la solde de l'ennemi.
Le régime est lui aussi d'une rare brutalité. Il existe de sérieux soupçons que plusieurs reporters disparus seraient aux mains de services de renseignements syriens, comme Austin Tice, disparu depuis le 13 août à Daraya.
aufait avec AFP

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