الخميس، 24 أبريل 2014

Vivre sa double culture au féminin : défis et opportunités




Le vieux schéma du regroupement familial a pris du plomb dans l’aile. Les femmes qui immigrent en France pour rejoindre leur mari s’avèrent de moins en moins nombreuses. Les études de l’Ined (l’institut national des études démographiques) et de l’Insee démontrent que celles qui s’expatrient aujourd’hui le font davantage seules, sans homme. Se pose alors, pour elles, leur capacité à entreprendre, ici et là-bas, dans le cadre de leur appartenance à une double culture. Le Consulat général du Royaume du Maroc à Lyon ouvre le débat sur ce sujet le 26 avril 2014.
On sait depuis plusieurs années déjà que les femmes immigrées sont majoritaires
en France. Par contre, ce que démontrent l’Ined et l’Insee, c’est que ce phénomène n’est pas seulement dû au regroupement familial comme on l’a longtemps pensé.
On s’est rendu compte que de plus en plus de femmes quittent leur pays sans être mariées ou en laissant leur conjoint. Ce sont des migrantes dites « autonomes ».
Et c’est cette nouvelle dimension que le Consulat général du Royaume du Maroc
à Lyon souhaite explorer au cours d’un colloque qu’il organise avec différents partenaires, le 26 avril 2014, sur le thème « 
Double culture au féminin. Entreprendre ici et ailleurs : défis et opportunités ».
En France, ces femmes viennent soit pour travailler, soit pour étudier. Depuis
les années 70, la part des femmes parmi les étudiants immigrés n’a cessé de croitre.
On est passé de 28% à 51%. Ce qui est certainement lié à la progression de l’éducation féminine dans les pays d’origine.
Au-delà de ces statistiques d’ensemble, il faut toutefois reconnaître que les femmes restent minoritaires dans les communautés d’immigrés turcs, marocains et tunisiens.  Oui, bien sûr, encore que … Elles sont tout de même 46% chez les Turcs
et 48% chez les Marocains et  les Tunisiens. On n’est donc pas très loin de l’équilibre. Il reste que les femmes sont minoritaires dans ces groupes et que les femmes arrivées en célibataires ou en pionnières  - avant leur époux - sont encore moins nombreuses. 

A quoi cela tient-il ? Très certainement aux rapports sociaux entre hommes et femmes dans les pays d’origine. Pour qu’il puisse avoir des migrations autonomes de femmes, il faut qu’elles aient un pouvoir de négociation suffisant pour décider de partir et de partir sans un homme. Ce qui joue aussi certainement, c’est le niveau d’éducation
des femmes. Plus on a de diplômes, plus on a de chance d’émigrer. 

Autre facteur d’explication possible : les femmes seraient moins nombreuses dans
ces groupes d’immigrés car elles retourneraient plus que les hommes dans leurs pays d’origine. Il s’agit pour l’instant d’une hypothèse, on manque d’éléments statistiques pour l’affirmer puisqu’en France on ne mesure pas les sorties. 
Bref, même si les Marocaines restent encore minoritaires parmi les MRE de France,
il n’en demeure pas moins que cela va changer très rapidement. Car, au Maroc,
la marche des femmes vers l’égalité et pour une pleine jouissance de leurs droits,
se renfonce chaque jour d’acquis et de réalisations. La nouvelle constitution vient
de faire sauter en éclats, à travers un certain nombre d’articles dédiés, plusieurs verrous qui longtemps ont plombé la lutte des femmes marocaines. Forte de ceci, cette marche s’amplifie en investissant tous les espaces, en luttant au quotidien
et sans concession  contre une réalité où les inégalités sociales, économiques continuent de frapper prioritairement les femmes qu’elles éloignent d’un principe d’égalité proclamé mais au contenu mal, voire non assuré.
L’objectif du colloque du 26 avril est de renforcer les capacités d'intégration, d’interaction et d’implication des Femmes Marocaines immigrées en France et au Maroc, par le biais d’une information de qualité et un accompagnement effectif
et efficace. De manière plus opérationnelle, il s’agit de :
  • Déconstruire certains stéréotypes et préjugés par rapport à de nombreuses thématiques : égalité, intégration, implication dans la vie active, identité, culture d’origine... ;
  • Communiquer autour de  l'accompagnement social et juridique des Femmes immigrées, mis en place par le MCMRE; sensibiliser les femmes sur leurs intérêts et droits ;
  • Créerun espace de rencontres dans lequel les femmes des deux rives pourront construire des solidarités effectives et réciproques et des projets pour l’accès aux droits, l’autonomisation,…;
  • Favoriser le networking entre les femmes d’ici et d’ailleurs ;
  • Permettre aux femmes immigrées de raviver les liens avec  leurs racines culturelles et de les partager, de témoigner de leurs expériences,
  • Créer un espace dédié à la transmission de la mémoire collective et favorable
    à l’échange entre générations.
Ce colloque est organisé par le Consulat du Royaume du Maroc à Lyon en partenariat avec le ministère de la CMRE, le Centre d’information sur les droits de la Femme
et de la Famille Lyon, la CCI de Lyon, la CGPME, le quotidien le Progrès, l’association Femmes en Action et la banque Achaabi.
Cette manifestation aura lieu le samedi 26 avril 2014 à partir de 15 h 00 au Château Monchat, 51 rue Charles Richard, Lyin 3 °. L’événement est parrainé
par Latifa Jbabdi, députée du Maroc.
Programme :
Modérateur Nadia Lamlili (Rédactrice en chef au magazine Jeune Afrique)
15h : Femmes et vie publique, Parcours et regards croisés
Latifa Jbabdi, Députée, Maroc
Sandrine Collot, Responsable CIDDF Rhône Alpes
16h30: L’entrepreneuriat au féminin, clé de l’émancipation
Nathalie Pradine, Vice Présidente de la CCI Lyon
Boutaina Laraki, Ex présidente de l’AFEM, Chef d’entreprise Maroc
Hajbouha Zoubeir, Membre du CESE, Maroc
 17h30: Débat et Témoignages
18h30: Remise des Fibules Lyon 2014 (Distinction profils féminins)
19h30: Buffet Dinatoire
20h30: Soirée Arabo -Andalouse

 

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