الاثنين، 30 سبتمبر 2013

Rivalité Arabie Saoudite - Qatar :“Une guerre froide aux pays des déserts et du pétrole”




      La journaliste Ariane Bonzon analyse dans la revue en ligne Slate.fr, les différences et les rivalités qui opposent l'Arabie Saoudite et le Qatar, deux États très proches a priori mais que de profondes divergences opposent depuis près de 20 ans. En voici les grandes lignes.
      Deux monarchies sunnites, deux régimes religieux, deux rentes pétrolières. De loin, l'Arabie Saoudite et le Qatar se ressemblent, mais de profondes divergences les opposent, en particulier sur la scène régionale comme on l'a très nettement vu, ces derniers mois, en Égypte, analyse la journaliste Ariane Bonzon dans la revue en ligne Slate.fr.
      Géographiquement déjà, le Qatar est un minuscule État de 1,87 million d'habitants, alors que l’Arabie Saoudite est le deuxième plus grand des pays arabes avec plus de 28 millions d’habitants.
     Idéologiquement, l’Arabie Saoudite se revendique comme État islamique et se fonde sur une légitimité religieuse (la dynastie wahabite des al-Saoud qui lui donne son nom), ce qui n’est pas le cas du Qatar.
Comme le note cependant Madawi al-Rasheed, professeur à la London School of Economics and Political Science, “ces deux pays sont autoritaires et ne pratiquent aucune sorte de représentation politique”.
      Mais pour en revenir à leurs oppositions sur la scène internationale, le site rappelle que ce qu'il qualifie de “guerre froide” trouve ses origines 20 ans plus tôt. Lorsque le Qatar a commencé à vouloir exister au niveau régional et que l’émir, Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, qui a destitué son frère en juin 1995, décide que son pays passera du statut de pétromonarchie insignifiante à celui d’acteur influent de la scène internationale.
     Selon le chercheur français Nabil Ennasri, il s'agit là d'une atteinte à l’hégémonie de l’Arabie Saoudite qui domine le Conseil de coopération du Golfe. Le Qatar va par la suite faire preuve d’indépendance croissante par rapport à l’Arabie Saoudite et aux autres pays du Golfe.
En 2006-2007, l'Arabie Saoudite et le Qatar s’opposent sur le Liban, en 2009 sur le Yémen et enfin en 2011 sur l’Égypte. Chaque fois, l’Arabie Saoudite joue plutôt la carte de la radicalisation sunnite, voire salafiste, lorsque le Qatar soutient, lui, le courant des Frères musulmans.
Exemple de l'Égypte
      Ainsi en Égypte, l’Arabie Saoudite soutient l’armée et les salafistes, tandis que le Qatar soutient les Frères musulmans.
L’Arabie Saoudite qui veut mettre un terme à l’expérience des Frères musulmans,“a tout à la fois soutenu le général Abdel Fattah al-Sissi, chef de l’armée égyptienne et les salafistes d’al-Nour” explique Madawi al-Rasheed.
En revanche, le Qatar reçoit le coup d’État militaire, la destitution de Mohammed Morsi et la répression à l’égard des Frères musulmans comme une énorme gifle et une violation de la légalité démocratique. Le chercheur français Nabil Ennasri explique que la pierre d’achoppement entre l’Arabie Saoudite et les Frères musulmans, c’est l’interprétation de l’islam faite par ces derniers. “Le pire scénario pour Riyad c’est que les printemps arabes réussissent, avec une démocratie authentique et des gouvernements stables, ce qui voudrait dire que la révolution est possible et que les monarchies des Emirats ne seraient plus à l’abri.” - Nabil Ennasri       
“L'émir du Qatar a une approche plus ouverte de l'islam et moins rigoriste que celle qui domine en Arabie Saoudite. Ce clivage explique aussi le rapprochement de Doha avec les Frères musulmans car il porte en germe l'idée de l'émergence d'un islam alternatif à l'islam salafi saoudien”, explique encore ce chercheur français.
aufait avec agences

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