الخميس، 31 يناير 2013

Liberté de la presse : Les espoirs déçus du printemps arabe



 

Après les “printemps arabes”, qui en 2011 avaient provoqué des remous avec des remontées et des chutes, le classement mondial de la liberté de la presse 2012, publié par Reporters sans frontières, marque un retour à une configuration plus habituelle. Le rang d’un grand nombre de pays est moins lié à l’intensité de l’actualité politique. Ce classement caractérise bien l’attitude et les intentions des régimes vis-à-vis des médias à moyen ou à long terme.


     À l’occasion de la publication de ce classement annuel, Reporters sans frontières publie pour la première fois un indice annuel de la liberté de la presse.
La déclinaison régionale de l’indice permet une appréciation de la situation relative par grandes zones. Le calcul se fonde sur une moyenne pondérée en fonction de la population, avec des résultats de 0 à 100, zéro représentant une situation idéale. L’étude montre que la zone Europe obtient le résultat de 17,5 sur 100. Elle est suivie par la zone Amériques (30,0), l’Afrique (34,3), l’Asie-Pacifique (42,2), les pays de l’ex-URSS (45,3).
      Malgré les “printemps arabes”, la région Moyen-Orient - Afrique du Nord (48,5) se situe à la dernière place. L’importance du nombre de journalistes-citoyens morts dans l’exercice de leurs fonctions en 2012 a naturellement une influence notable sur le classement des pays où les crimes ont été perpétrés, tels que la Somalie (175ème, -11), la Syrie (176ème, 0), le Mexique (153ème, -4) et le Pakistan (159ème, -8).
Des améliorations majeures
Au rang des progressions les plus importantes, le Malawi (75ème, +71), la Côte d’Ivoire (96ème, +63), la Birmanie (151ème, +18) et l’Afghanistan (128ème, +22).
… et des chutes vertigineuses
Le Mali (99ème, -74) enregistre la plus forte chute au classement, suite aux évènements qui ont frappé le pays dans le courant de l’année 2012. Le Sultanat d’Oman (141ème) perd 24 places, la plus forte baisse enregistrée pour la zone Moyen-Orient/Afrique du Nord en 2012 (près de 50 net-citoyens et blogueurs ont été poursuivis pour “crimes de lèse-majesté” en 2012). La Grèce (84ème, -14), où les journalistes évoluent dans un contexte social et professionnel désastreux, chute de 14 rangs.
Si les journalistes qui y exercent bénéficient d’une véritable liberté de ton malgré l’existence de la censure militaire, Israël (112ème, -20) chute en raison des exactions commises par l’armée israélienne dans les territoires palestiniens.
En Asie, miné par un manque de transparence et un droit d’accès à l’information quasi nul sur les sujets liés de près ou de loin à Fukushima, le Japon (53ème, -31) enregistre une forte chute qui sonne comme un avertissement. La Malaisie (145ème, -23) affiche une chute importante due à un accès à l’information de plus en plus limité. Même cas de figure au Cambodge (143ème, -26) où l’autoritarisme et la censure se renforcent.
Le Maroc gagne deux places
La Tunisie (138ème, -4) et l’Égypte (158ème, +8), entre vide juridique et nominations à la tête des médias publics, agressions physiques, procès à répétition et absence de transparence, stagnent à des positions peu glorieuses qui donnent à la Libye (131ème, +23), en progression cette année, une idée des écueils à éviter pour assurer et pérenniser sa transition vers une presse libre. Le Maroc progresse timidement de 2 positions au 136ème rang.
aufait

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