Une semaine après les incidents qu’a connus le quartier Sidi Youssef Benali à Marrakech, la situation y est extrêmement tendue. « Dans l’après-midi du mardi, les mères des détenus ont tenté, sans résultat, d’organiser une marcher vers la wilaya de la sûreté, les jets d’eaux des forces de l’ordre les ont empêché et du coup dispersé les manifestantes », nous indique une source dans la ville ocre. Et d’ajouter que « des éléments de la police encerclent toujours le quartier et procèdent à des opérations de contrôles des personnes non résidentes qui entrent au quartier».
Non loin de Sidi Youssef Benali, la tentative de membres du Mouvement du 20 février de tenir un sit-in dans la Place Jamaâ Lafna a subi le même sort. « Ils n’ont même pas eu le temps de se rassembler. L’intervention de la police a causé des blessures légères dans les rangs de quelques manifestants. Nous n’avons pas enregistré d’arrestations », rapporte la même source.
Le procès des détenus fixé au 7 janvier
Ce regain de tension dans ce très populaire quartier de Marrakech est la conséquence de la décision de la justice de poursuivre douze personnes, dont deux mineurs, poursuivies pour « vandalisme » en état d’arrestation. La première audience de leurs procès aura lieu le lundi 7 janvier au tribunal de première instance. « Une mesure très contestée par les familles des détenus et les habitants qui n’écartent pas la possibilité de manifester de nouveau », conclut notre interlocuteur.
Pour le moment, il n’y a pas de dialogue entre les représentants des habitants et les autorités locales. Le vendredi 29 décembre, une manifestation de la population du quartier Sidi Youssef Benali contre la cherté des factures de l’eau et de l’électricité a dégénéré en affrontements avec les forces de l'ordre.
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