Les talibans
pakistanais, responsables d'attaques contre les forces de l'ordre, la minorité
chiite et la jeune icône de la paix Malala, ont mis sur pied une page Facebook
afin de recruter des plumes et des vidéastes pour leur nouveau magazine,
ont-ils confirmé vendredi.
La page Umar
Media TTP, qui compte plus de 270 "j'aime" sur ce réseau social en
ligne semble avoir été créée en septembre et compte une poignée de messages en
anglais.
"Umar
media est fier d'annoncer des offres d'emplois en ligne pour l'édition de
vidéo, des traductions, le partage, l'envoi et la réception de fichiers",
souligne le premier commentaire rédigé par les administrateurs fin octobre,
exhortant les internautes à essaimer ce message car la page Facebook "pourrait
être effacée".
Le
porte-parole du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP), le mouvement des talibans du
Pakistan, a confirmé à l'AFP vendredi par téléphone que le groupe avait
"temporairement" utilisé cette page afin "de remplir des
fonctions" avant le lancement de son propre site internet.
Selon le
site spécialisé dans la surveillance de groupes islamistes Site Intelligence,
les talibans pakistanais utilisent Facebook comme "une centrale de
recrutement".
"Via sa
branche médiatique officielle, Umar Media, le TTP a utilisé Facebook pour
recruter des collaborateurs pour ses opérations médias et la publication à
venir de +Ayah-e-Khilafat+ (Le signe du califat)", souligne ce site établi
aux Etats-Unis.
Cette
nouvelle parution sera "la revue trimestrielle officielle" du TTP,
précise, sur sa page Facebook, le groupe qui invite des auteurs à lui soumettre
des articles "sur le sujet de votre choix" ou sur la guerre sainte,
l'histoire ou la situation des musulmans. De nombreux groupes djihadistes
comptent déjà des magazines publiés à des fréquences variables sur la toile.
Le TTP a
revendiqué récemment des attentats meurtriers contre les forces de sécurité
pakistanaises, la minorité chiite et des tentatives de meurtre contre
l'animateur de télévision de renom Hamid Mir et la jeune militante pour le
droit des filles à l'éducation Malala Yousafzai.
AFP
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