Salaheddine Mezouar, le ministre marocain des
Affaires étrangères, a été soumis, mercredi, a un contrôle policier à
l'aéroport Paris-Roissy-Charles de Gaulle, malgré son passeport diplomatique.
Un nouvel incident qui perturbe un peu plus les délicates relations actuelles
entre le Maroc et la France.
Selon la presse marocaine, Salaheddine Mezouar, ministre marocain des
Affaires étrangères, a été soumis mercredi 26 mars à un contrôle policier alors
qu'il transitait par l'aéroport Paris-Roissy-Charles de Gaulle, et ce malgré
son passeport diplomatique. Le quotidien As-Sabah indique que le
ministre a subi une fouille et qu'il a notamment dû enlever "sa veste, ses
chaussures, chaussettes et sa ceinture".
Cet épisode intervient dans un contexte déjà
tendu entre Paris et Rabat. Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française,
a présenté ses excuses à son homologue marocain. "Laurent Fabius a appelé
son homologue marocain afin de lui transmettre les excuses des autorités
francaises pour le désagrément qui lui a été occasionné alors qu’il transitait
à l’aéroport Charles de Gaulle", a indiqué vendredi le porte-parole du
Quai d’Orsay, Romain Nadal. "Le ministre a immédiatement demandé aux
service compétents du ministère de l’Intérieur et d’Aéroports de Paris que tout
soit mis en œuvre pour faire respecter strictement dans les aéroports francais
les règles et usages diplomatiques s’appliquant aux ministres des Affaires
étrangères comme aux chefs d’État et de gouvernement", a-t-il
ajouté.
Suspension de
la coopération judicaire
Marocains
et Français sont en froid depuis un mois, à la suite de plaintes en France pour
tortures à l’encontre du patron des services secrets marocains, Abdellatif
Hammouchi. Irritées, les autorités marocaines ont suspendu leur coopération
judiciaire avec la France. En dépit des tentatives françaises d’apaisement, la
mesure n’a pas encore été levée. Plus encore, le Maroc a annoncé en début de
semaine avoir à son tour
engagé des poursuites judiciaires en France contre les auteurs (des
Franco-Marocains pour la plupart, soutenus par une ONG) de ces plaintes pour
tortures.
"Nous travaillons avec les autorités
marocaines pour pleinement rétablir la coopération bilatérale, notamment dans
le domaine judiciaire", a indiqué Romain Nadal, assurant que "les
relations [entre Paris et Rabat] sont bonnes, confiantes, très amicales".
"La coopération bilatérale reste très forte et n’est pas affaiblie par les
événements récents", a-t-il encore assuré. (Avec AFP)
28/03/2014 -Par
Jeune Afrique