Le
Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane a affirmé jeudi que le royaume ne
tolérait pas que le nom du roi soit mêlé aux rivalités entre partis politiques,
en commentant le retrait de l'accréditation d'un journaliste de l'Agence
France-Presse.
Les autorités avaient décidé, le 4 octobre, de retirer
l'accréditation d'Omar Brouksy, mettant en cause sa couverture ce même jour de
législatives partielles. Cette décision a été prise à la suite d'un reportage
comportant une phrase qui faisait mention de la participation de candidats
"proches du palais royal" à Tanger. Ces candidats se présentaient
sous la bannière du Parti authenticité et modernité (PAM) fondé par Fouad Ali
El Himma.
Interrogé à ce sujet lors d'une
conférence de presse commune avec son homologue français Jean-Marc Ayrault, M.
Benkirane a expliqué: "Il faut que les Français sachent une chose, au
Maroc nous avons des choses qui sont sacrées. Dans notre constitution sa
majesté le roi de son plein gré a éliminé le texte qui parlait de sa sacralité.
Les Marocains aiment beaucoup le roi et le respectent beaucoup et n'aiment pas
que son nom soit mêlé à n'importe quoi".
"Je suis désolé, mais les journalistes aussi devraient
prendre en considération les sensibilités que nous avons. Nous n'aimons pas entendre
parler d'un +parti du roi+, parce qu'il n'y a pas de +parti du roi+. Le +parti
du roi+, c'est le Maroc et c'est les Marocains", a-t-il estimé.
"Nous avons considéré qu'il y avait un dépassement, on a
été obligé de réagir", a-t-il dit au sujet de M. Brouksy.
La direction de l'AFP a demandé officiellement aux autorités
marocaines de revenir sur leur décision de retirer l'accréditaion de M. Brouksy
mais elles n'ont pas accédé à cette demande à ce jour.
AFP
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