الخميس، 8 يناير 2015

Le FN, l’un des meilleurs ennemis de Charlie Hebdo

La présidente du FN, Marine Le Pen, à Paris le 22 décembre 2014 (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)



       Le FN, qui a rendu hommage aux dessinateurs morts dans l’attentat contre Charlie Hebdo et exprimé le souhait de participer à la manifestation d’hommage dimanche, a été l’une des cibles principales des caricaturistes du journal.
En 1996, quatre ans après la refondation du journal, le journal lance une pétition pour interdire le parti d’extrême droite, alors présidé par Jean-Marie Le Pen. Quelques années avant internet, l’hebdomadaire satirique recueille 173.000 signatures.
Fêtant les dix ans d’existence du journal en 2002 lors d’une soirée anniversaire à Paris, Philippe Val, alors rédacteur en chef, espérait encore réussir cette opération: «On va faire quelque chose.»
      Tout au long de son histoire, le journal a multiplié les dessins au vitriol contre le parti et ses      présidents successifs, affublant Jean-Marie Le Pen de chemises brunes, le visage de plus en plus patibulaire, présentant un étron fumant sur fond de drapeau français avec ce titre «Le Pen, la candidate qui vous ressemble», ou moquant des rapprochements entre l’UMP et le FN.
Charlie Hebdo s’était fait une spécialité de s’en prendre aussi bien aux dirigeants FN qu’à leurs électeurs, croqués soit comme des «beaufs», soit comme des individus aussi décervelés que fascisants.
En témoigne ce dessin où Jean-Marie Le Pen s’adressait à eux du haut d’une tribune: «Préférence nationale! Peine de mort!» «Compris chef», répondent cinq malabars, crâne rasé. Qui crient immédiatement en choeur: «La peine de mort réservée aux Français!»
Charlie Hebdo avait aussi déposé au mois de décembre 1998 à l’Institut national de la propriété industrielle une demande d’enregistrement de la marque «Front national».
L’hebdomadaire, qui avait sorti plusieurs hors-série sur le parti d’extrême droite, dont un il y a presque un an jour pour jour, n’avait lui-même pas été épargné par le FN.
Lorsque le journal d’extrême droite Minute avait comparé sur sa une Christiane Taubira à un singe, le cofondateur du FN, Jean-Marie Le Pen avait assuré: «C’est un journal satirique dont les excès sont 100 fois moins importants que ceux de journaux satiriques de gauche comme Charlie Hebdo».
       Plusieurs procès avaient animé les relations entre les dessinateurs du journal et le parti.
Mais le FN, tout en se distanciant des dessins irrévérencieux de l’hebdomadaire, lui avait aussi parfois apporté son soutien, Mme Le Pen condamnant ainsi l’incendie du siège du journal, en 2011.
En 2007, Jean-Marie Le Pen avait aussi estimé qu’on «ne (pouvait) pas condamner des gens qui usent de leur liberté» comme Charlie Hebdo qui avait alors publié des caricatures de Mahomet.
AFP - 8 janvier 2015

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