Face à
l’utilisation politique et sociale de la religion dans le monde arabe, une
jeune Tunisienne de 19 ans, Farah Chamma, pousse sur le web (youtube) un cri
qui rappelle le fameux tableau du peintre Munch. Avec un beau poème en
arabe et une parfaite intonation, Farah dit ce que beaucoup pensent:
Comment puis-je croire, alors que vous avez rendu la foi plus proche du blasphème?
Avec la foi vous avez détruit des pays et des êtres
Au nom de la religion et de l'adoration
Au nom de Dieu vous avez volé, vous avez tué et démoli des maisons
Pour habiter des châteaux construits sur l'injustice et l’esclavage
Allez-vous pouvoir répondre à nos injonctions?
Nous en avons assez des présidents et des conseils de sécurité
Nous en avons assez des gens qui croient et ceux qui ne croient plus
Et nous continuerons d’en avoir assez et assez
Y aurait-il une place pour une constitution sous l’ombre de la tyrannie?
Je me suis tournée vers moi-même sans pouvoir me reconnaître
Moi aussi je suis envahie .
Comment puis-je croire, alors que vous avez rendu la foi plus proche du blasphème?
Avec la foi vous avez détruit des pays et des êtres
Au nom de la religion et de l'adoration
Au nom de Dieu vous avez volé, vous avez tué et démoli des maisons
Pour habiter des châteaux construits sur l'injustice et l’esclavage
Allez-vous pouvoir répondre à nos injonctions?
Nous en avons assez des présidents et des conseils de sécurité
Nous en avons assez des gens qui croient et ceux qui ne croient plus
Et nous continuerons d’en avoir assez et assez
Y aurait-il une place pour une constitution sous l’ombre de la tyrannie?
Je me suis tournée vers moi-même sans pouvoir me reconnaître
Moi aussi je suis envahie .
En moi-même, a grandi une prison politique
En moi-même, il y a des pays arabes qui ne produisent que des malheurs
Un ennemi intérieur a grandi en moi-même
Mon identité arabe me combat comme une nouvelle guerre froide
Elle m’empêche de traverser les frontières
Elle erre dans les rues pour chercher en vain un Etat qui la protège
Pour chercher un pays étranger qui lui offrirait l’asile
Elle va d’ambassade en ambassade sans recevoir aucune attention
Mon identité arabe me combat comme une guerre froide
Comment puis-je croire?
Ma propre identité arabe est devenue aussi impudique qu’une femme égarée
Une prostituée implorant et suppliant
Nous avons abandonné les sciences
Et les sciences nous ont abandonnés
Oh peuples lisez
Mais qu’avez-vous lu?
Vous avez écarté toute science
Nous demandons les sciences aux étrangers
Et comme cela feront nos enfants
Comment puis-je croire alors que vous avez rendu la foi plus proche du blasphème?
En moi-même, il y a des pays arabes qui ne produisent que des malheurs
Un ennemi intérieur a grandi en moi-même
Mon identité arabe me combat comme une nouvelle guerre froide
Elle m’empêche de traverser les frontières
Elle erre dans les rues pour chercher en vain un Etat qui la protège
Pour chercher un pays étranger qui lui offrirait l’asile
Elle va d’ambassade en ambassade sans recevoir aucune attention
Mon identité arabe me combat comme une guerre froide
Comment puis-je croire?
Ma propre identité arabe est devenue aussi impudique qu’une femme égarée
Une prostituée implorant et suppliant
Nous avons abandonné les sciences
Et les sciences nous ont abandonnés
Oh peuples lisez
Mais qu’avez-vous lu?
Vous avez écarté toute science
Nous demandons les sciences aux étrangers
Et comme cela feront nos enfants
Comment puis-je croire alors que vous avez rendu la foi plus proche du blasphème?
aufait
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