الأحد، 9 يونيو 2013

Abdeslam Ouaddou: "Le Mondial du Qatar sera celui de la honte et de l'esclavagisme"




       L'ex-international marocain Abdeslam Ouaddou ne semble point très favorable à un Mondial au Qatar. Le joueur qui a saisi la Fifa pour non-respect des obligations contractuelles de Lekhwiya, son ancien club au Qatar, garde beaucoup d'amertume du professionnalisme dans ce pays du Golfe.
      S'exprimant en faveur des droits des travailleurs au Qatar lors d'une interview accordée à la CSI/Equal Times, Abdeslam Ouaddou assure que le Qatar doit changer ses méthodes par rapport aux gens qu'il accueille. "Je parle en tant que sportif, mais cela doit être pire pour les travailleurs là-bas", dénonce Ouaddou. "Si le Qatar ne change pas ses méthodes, j'ai le courage de dire que ce sera, en 2022, la Coupe du Monde de la honte, de l'esclavagisme et du non respect des droits de l'homme", s'indigne Ouaddou.
     "Les Qataris se servent du football pour promouvoir l’image du pays et moi je lutte pour dénoncer leurs méfaits en raison du traitement qu’ils réservent aux joueurs et aux travailleurs " ajoute Abdeslam Ouaddou qui s'est fixé pour objectif de révéler cette face cachée du professionnalisme au Qatar.
Abdeslam Ouaddou avait, pourtant, bien débuté au Qatar avec l'équipe de Lakhwiya, mais après, cela s'est bien compliqué pour le joueur qui s'est vu prêté au Qatar SC puis traité de façon non professionnelle. Écarté de l’équipe première, obligé de s’entraîner seul sous le soleil de Doha pendant que le reste de l’effectif était en stage de reprise en Espagne, Ouaddou commence à ne plus percevoir son salaire à partir de juillet 2012; rapporte Jeune Afrique.
«J’ai déposé une plainte devant la Fifa. Ils ont menacé de ne pas m’accorder mon visa de sortie du pays, j’ai alors répondu que j’allais saisir la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, et ils m’ont laissé partir, en me disant qu’à la Fifa, ils étaient puissants et que ma plainte mettrait cinq ou six ans à aboutir. Ils me doivent au total un an de salaire. Ce qui est fou, c’est qu’ils dépensent des milliards d’un côté pour leur business ou leur image, et de l’autre, ils ne sont pas capables d’honorer des contrats, où parfois, les sommes en jeu ne  sont pas énormes.»
      Ouaddou continue son bras de fer avec les clubs qataris, malgré les menaces qu'il continue de recevoir, notamment cette menace qu'il n'arrive pas à oublier: "Tu peux quitter le pays mais sache une chose, c'est que ta requête durera quatre ou cinq années car nous sommes très très puissants à la FIFA". Ouaddou est loin d’être le seul international à se plaindre de l'attitude de ses anciens employeurs. «Il y a d’autres cas, comme celui de Zahir Belounis(toujours bloqué au Qatar). Mais certains n’osent pas parler, de peur d’être bloqués là-bas. D’autres préfèrent partir, avec une petite indemnité, et passer à autre chose.»
      Signalons, finalement, que la Confédération Syndicale Internationale a décidé de soutenir Abdessalam Ouaddou et appuyer sa plainte contre l'injustice dont il a été victime au Qatar. La CSI a envoyé une lettre au président de la FIFA, Joseph Blatter, exigeant une action immédiate à ce sujet.
 Lemag

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